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Réunion des présidents des blocs parlementaires

La fin de la réunion des présidents des blocs parlementaires, qui s'est déroulée lundi après-midi, au Palais du Bardo, a été marquée par une opposition vive entre les participants au moment de l'examen du projet de motion déposé, le 8 juin dernier, par la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi.

Ce projet de motion vise à "classer la confrérie des frères musulmans en tant qu'organisation terroriste". Il réclame, également, au gouvernement de "classer officiellement" cette organisation et de considérer toute personne (tunisienne) physique ou morale entretenant des liens quelconques avec cette organisation, comme "ayant commis un crime terroriste", conformément à la loi antiterroriste.

Dans ce sens, le président du bloc d'Ennahdha, Noureddine Bhiri, a accusé la présidente du groupe du PDL de "gêner la bonne marche de l'action parlementaire et de travailler pour l'exécution d'agendas étrangers".

Il a, par ailleurs, relevé que la réunion a, aussi, porté sur la composition de la Cour constitutionnelle, de l'Instance de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption et de l'Instance des droits de l'Homme.

De son côté, le président du bloc "Qalb Tounes", Oussama Khelifi, a indiqué que la réunion a passé en revue "des propositions concernant le parachèvement de la composition de la Cour constitutionnelle".

Et d'ajouter, dans une déclaration à la presse, que "le bloc de Qalb Tounes n'est pas concerné par les motions, et ce, quels que soient leur provenance, estimant que "les motions viennent gêner le travail du parlement".

Selon un communiqué du parlement, certains présidents de blocs parlementaires ont souligné "le besoin d'amender l'article 141 du règlement intérieur de l'ARP", et ce, à la lumière de la demande de "la plupart des participants qui estiment qu'il y a usage excessif du mécanisme des motions qui devient, désormais, objet de division".

Concernant la Cour constitutionnelle, le président du parlement a insisté sur la nécessité de présenter "des candidats de consensus" pour garantir l'élection du reste des membres de la cour dans les plus brefs délais.

Rappelons que le dernier délai pour le dépôt des candidatures a été fixé au 19 juin 2020.

La réunion a, également, examiné la liste définitive des candidats retenus pour l'élection des membres de l'Instance de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption. Cette liste sera soumise à la plénière de l'ARP.

Les présidents de blocs parlementaires ont été invités à se concerter entre eux et à choisir des candidats consensuels qui seront ensuite élus au cours d'une séance plénière, ajoute la même source.

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